Background de Karnek, clarifications sur Aashar, et ect.

Il s'avançait. Prendre la peine de regarder autour de lui? Pourquoi? Il avait déjà vu tout ça mille fois. Les murs de pierre, les gravures, les gardes à la mine patibulaire, tout cela ne l'intéressait pas le moins du monde. Le Champion des Crocs-Du-Nord n'avait guère besoin de voir tout cela. Une seule pièce de l'antique forteresse Humaine l'empêchait encore de partir du domaine de Lord Xaal. Si son frère ne s'était pas débarrassé de lui dès qu'il était devenu dangereux pour le pouvoir en place, c'était car il était son Champion, et qu'en réalité, c'était lui qui dirigeait les armées. Mais le guerrier n'aspirait aucunement à diriger une province déchirée par une guerre civile sans fin. En fait, il comptait même la quitter. Quitter ce continent en proie à des massacres entre humains et lycans faisait aussi partie de son plan. Enfin, il arriva à destination. Enfouie sous terre, la partie inférieure du château contenait entre autres les prisons, les forges, et... l'endroit ou il se trouvait: la Salle des Armes. Devant la massive porte de la pièce se trouvait un garde d'élite. Celui ci observa le Champion
-Karnek... Xaal n'autorise personne à entrer. Et personne signifie personne. Même pas toi.
Le massif lycan au pelage vert saisit directement la gorge du combattant d'élite, la serra avec force, et lorsque celui ci perdit conscience, il le jeta de coté.
'Je ne devrais pas m'attaquer à mes alliés, les fidèles de la meute. Mais il m'y a forcé'
Il prit la clé au ceinturon du garde, et ouvrit la porte. Mieux valait ne pas faire de grabuge, si son rang lui pardonnait de recourir à la force de temps en temps, Xaal n'hésiterait pas à le tuer s'il commettait un impair trop grave. Il entra dans la pièce. Puis il ferma les yeux. Dans le clan des Crocs-Du-Nord, la hache Garm, l'épée Secator, et la lance Sieglinde étaient vénérés au même titre que la Lune. Les voir était un honneur pour le guerrier. Il retira son ample cape, attacha Secator ainsi que Garm, croisés, sur son dos, remit le vêtement, puis prit la lance. Il soupira. C'était l'aboutissement de deux décennies de tentatives ratées, de combats, et de politique lycanthrope plus que compliquée.



(A suivre quoi)

Jean Maryleuphain ordonna à ses hommes d'avancer encore un peu. Ils s'étaient enfoncés profondément dans la forêt d'Aa'Shar, vers la forteresse de Lamauklair. Les lycans venaient d'envahir le bastion; leur défense n'était pas encore bien en place, et c'était donc le meilleur moment pour attaquer. Soudainement, Galdor Boyard, commandant de l'une des escouades du jeune chef humain, s'immobilisa.
-Il y a quelque chose d'étrange... comme le calme avant la... AaAaARGH!
Il ne put jamais finir sa phrase. La dernière chose qu'il vit fut la lance qui dépassait de son poitrail. Alors même qu'il rendait son dernier souffle, plusieurs autres soldat furent abattus par une pluie de flèches surgie de la cîme des arbres. Jean dégaina sa lame, maudissant ses ennemis comme ses alliés.
-Ils nous attendaient! C'est une embuscade!
Le commandeur vit rapidement ses dires confirmés par l'apparition de guerriers-loups. Certains sautaient des arbres, d'autres accouraient de la forêt.
-Débarassez moi de la vermine poilue! Pour Aa'shar! Pour l'humanitéééé!
Si les hommes avaient été pris par surprise, ils se réorganisèrent rapidement, et opposèrent une résistance farouche, qui se transforma bientôt en une puissante offensive. A la tête de ses guerriers, Jean taillada et empala un lycan après l'autre, repoussant donc les audacieux hommes-loups. Mais du côté des lycanthropes, le Chef ne tarda pas à se manifester.

Si les lycanthropes étaient imposants et puissants de nature, Kreith, lui, dépassait en taille comme en force tout ceux qui le suivaient. Le meneur, a pattes nues, comme un véritable guerrier de la Nature, s'enfonca dans la mêllée, sans se soucier des coups qui pleuvaient sur lui. Il avait cette rage si particulière qui pouvait prendre de rares individus, les rendant presque insensibles et leur permettant de combattre jusqu'a la mort. Mort qui ne devrait sans doute pas arriver ce jour la, puisque la seule vue du colosse suffisait à faire paniquer les hommes. Encouragés par la peur qu'inspirait leur redoutable chef aux hommes, les créatures canines encerclerent leurs ennemis, les affrontant de plus belle. Kreith, tout à sa folie guerrière, ainsi que les lycanthropes les plus forts, venant dans son sillage, ne virent néanmoins pas briller la lame d'argent que Jean venait de tirer, d'un petit fourreau dissimulé sous sa cape. Bien que jeune et peu expérimenté, l'humain avait appris l'art du combat avec les meilleurs, et, à l'escrime, peu d'hommes de son unité le surpassaient. Aussi étrange que cela puisse parraitre, le commandant suffit à renverser la situation. Tout d'abord, il pourfendit trois lycanthropes d'affilée, avant d'esquiver un coup de patte, et d'executer celui qui l'attaquait d'un moulinet. Le dernier adversaire qu'il restait, sinon le chef lui même, se jetta sauvagement sur l'homme. Erreur fatale: il s'empalla sur la lame tendue de celui dont il voulait la peau.

A présent, le combat était égal partout. Kreith faisait face a Jean, tandis que plus loin, les hommes avaient repoussé les lycanthropes dans une clairière, et les affrontaient plus facilement.

L'issue du duel des chefs serait déterminante. Au cas d'une victoire de Kreith, le lycanthrope pourrait tuer une dizaine d'hommes a lui seul, ce qui condamnerait le reste de la troupe. Si Jean abattait son adversaire, sa lame d'argent pourrait faire fuir ou abattre autant de lycans, ce qui avantagerait fortement les humains. C'est pour cela que les deux chefs s'élancèrent l'un vers l'autre.

Qui remportera la victoire?
Quel est le rapport avec Karnek?
Vous le saurez dans le prochain épisoooode!